Nous sommes en juillet 1809, dans la campagne au Nord de Vienne, une division française sécurise le flan de l'armée impériale. Un fort détachement de l'Archiduc vient sonder les capacités guerrières des Grognards.
Au centre du champ de bataille deux hameaux (les fameux twindorfs) se font face chacun adossés à un bois d'une part et une colline douce d'autre part.
Les français du Général Chabrier ont placé à droite deux petits régiments de cavalerie à 2 escadrons (1 chasseur et 1 cuir en arrière), une batterie à cheval attelée doit foncer se positionner dans le hameau, appuyée au centre par un régiment de léger à 2 bataillons et 1 régiment de ligne. 1 batterie à pied divisionnaire verrouille la gauche française avec 1 régiment de chasseurs à 3 escadrons en soutien.
De leur côté, les autrichiens sous le commandement de Von Patoche déploient leur cavalerie (2 gros régiments à 4 escadrons, un de hussards et 1 de dragons) sur leur gauche. L'artillerie à pied, attelée, est au centre et se dirige vers le hameau. Pour l'infanterie, une brigade composée d'un régiment de landwehr est au centre, derrière le hameau et 3 gros bataillons de ligne occupent la droite autrichienne, derrière le bois pour jaillir à droite du hameau.
Rapidement l'artillerie française assomme le premier régiment autrichien qui avance en colonne dans la plaine, les pertes sont très lourdes, le bataillon est pulvérisé, dissout en 3 tours et va emporter dans sa déroute les espoirs de l'infanterie de l'Archiduc. Ces gros bataillons ont d'ailleurs eu du mal à manoeuvrer entre le bois et le hameau, d'autant que les ordres arrivaient mal. Cela a ralenti leur déploiement et le laissé le temps à l'artillerie à pied française d'ajuster ses cibles. Du coup, sans réelle menace, l'infanterie française a pu s'avancer et se positionner. Cela a surtout permis au régiment de chasseurs de traverser la plaine avec ses 3 escadrons intacts pour venir appuyer la droite française. Cette dernière se déployait face à la cavalerie autrichienne. Avec l'arrivée du 2ème régiment de chasseurs, les cavaliers autrichiens font face à 2 menaces, risquant une prise de flanc. Ils s'obligent à une posture défensive.
Après quelques hésitations (jolie utilisation par Von Patoche de l'activation différée en phase d'exploitation... qui a mis un réel suspens sur cette partie du champ de bataille), les chasseurs français chargent les dragons autrichiens placés en ligne. Le choc est terrible, les dragons refluent emportant dans leur fuite les hussards qui n'ont même pas pu sortir le sabre du fourreau! Le sort s'est acharné sur Von Patoche...
D'autant que l'artillerie autrichienne n'a pas pu donner grand chose coincée entre le hameau et sa cavalerie, avec en plus des aides de camp qui se perdaient en route ou qui avaient trop forcé sur le schnaps... Cela dit l'artillerie à cheval française a mis des plombes à se déployer, bloquée par les mouvements saccadés de la cavalerie, hésitante face aux ordres vicieux des autrichiens (ordres en phase d'exploitation fort bien joués).
Au centre, quelques coups de fusils bien ajustés des voltigeurs français ont fait fuir la Landwher au moment où les dragons se faisaient enfoncés par les chasseurs... bref le dispositif autrichien se trouve totalement désorganisé.
Ce soir, la fortune était du côté des français! Les ordres autrichiens n'arrivaient pas bien malgré les pions de tactique, l'artillerie française a fait des dégâts exceptionnels 3 tours de suite (à chaque fois 8 pertes sur 10 possibles, puis 7 sur 9 possibles...) puis le moral autrichien a cédé quand il ne fallait pas (le régiment de hussard n'a même pas pu sortir ses sabres...).
C'est donc une victoire majeure de l'armée française quasiment intacte (cette d'1 escadrons de chasseurs et d'1 compagnie du deuxième régiment), là où les autrichiens ont perdu quasiment toute leur cavalerie, et la moitié de l'infanterie ainsi que leur général de cavalerie emporté dans la destruction du régiment de dragons.
Vive l'Empereur!!
Faute de photo, vous devrez attendre le compte rendu vidéo par Patoche dans les jours qui viennent sur Youtube.