Comme les duellistes de la campagne d'Autriche de 1809 commencent à avoir une liste fournie de scénarios, voici une petite excursion au Portugal en 1808 pour la première bataille du futur duc de Wellington dans la péninsule ibérique.
Par chance celle-ci est tout à fait jouable dans son intégralité avec le format LH et peut même servir de scénario d'initiation si on retire aux britanniques les renforts de la marche de flanc ainsi que la réserve.
l'ensemble de l'article se trouve sur le Marius : http://unmariussinonrien.blogspot.com/2020/06/bataille-de-rolica-1808-scenario.html
Pour les plus pressés, voici la partie scénario :
Scénario 2, l’assaut britannique :Présentation du scénario à jouer :Le scénario proposé (l’assaut) se déroule lors de la seconde phase de la bataille de Roliça au moment où le 29th Regiment part, sans réel soutien, à l’assaut des hauteurs de Columbeïra où se sont redéployés les français.
Plan et zones de déploiements du scénario phase 2 : L'assaut• Le scénario de 10 tours de jeu maximum couvre les combats autour de la seconde position des français sur les hauteurs qui dominent Columbeira au sud-ouest de Roliça.
• L’armée britannique est en attaque, avec une forte supériorité numérique, alors que l’armée française est en défense sur une colline escarpée mais avec des effectifs bien trop limités pour espérer battre les assaillants. Sa mission consiste en un combat d’arrière-garde avec pour objectif de ralentir l’ennemi sans se faire encercler.
• Table de jeu taille normale (180cm x 240cm).
Météorologie : beau temps, aucun impact ludique particulier sur la bataille
Localisation : A 30km à l'Ouest du port de Péniche sur les côtes portugaises
Topographie : Rôliça se situe dans une plaine entourées de montagnes côtières basses qui donne à l'ensemble un paysage vallonné.
• La ligne de crête qui entoure le plateau sur lequel sont positionnés les français peut être représenté par 2 niveaux et correspond à un terrain très difficile à traverser. Aucune unité ne peut progresser en ligne dans la montée (seulement en colonne par compagnie) par des ravines dues aux orages violents en saison de pluie, la cavalerie ne peut pas charger et doit emprunter le chemin pour monter, tout comme l’artillerie. Les unités sur le plateau, même en bord de crête peuvent se déployer dans la formation de leur choix (terrain clair après la crête).
• L’artillerie doit être en bord de crête pour pouvoir tirer dans la plaine en contrebas.
Objectifs :
Objectifs français : Ralentir la progression britannique et infliger le plus possible de pertes possibles sans pour autant se faire contourner et encercler. Puis décrocher si besoin à partir du tour 7 en sauvant l’artillerie.
Objectifs britanniques : Repousser toutes les unités françaises de la crête du plateau et couper la ligne de retraite de ceux-ci avant qu’ils puissent s’échapper.
Déploiements :• Le français déploie ses tirailleurs s'il désire en poster dans la pente, puis Le joueur britannique se déploie et enfin le français complète son déploiement avec ses unités formées.
Les Français se déploient sur la colline jusqu’à la ligne de crête. Les tirailleurs peuvent être déployés dans la pente en avant de la ligne de crête.
Option, déploiement masqué : Les unités françaises en retrait de la ligne de crête ne sont pas visibles par les britanniques. Le joueur français utilise alors des marqueurs (un par unité + 2 leurres) pour représenter l’emplacement des troupes. Lorsque l’unité devient visible par une unité britannique, le marqueur est remplacé par l’unité en question dans la formation de son choix. Les marqueurs leurres sont tout simplement retirés du jeu lorsqu’ils sont révélés.
Qualité des troupes françaises (option équilibrage) :Les unités françaises présentes ne sont pas toutes composées de vétérans avec plusieurs campagnes dans leurs jambes. Malgré tout, leur combativité lors de cette bataille permet de les jouer comme des troupes de 1ère ligne (régulier). Si vous considérez que certaines troupes, qui n'ont pas connu réellement le feu, soient représentées par une qualité moindre alors vous pouvez appliquer les valeurs suivantes (mais est-ce vraiment utile de donner un nouvel handicape au camp français ? ) :
Les bataillons des 2ème et 4ème légers peuvent être joués comme des troupes de seconde ligne (Conscrit).
Les suisses peuvent être également joués comme de la seconde ligne (Conscrit) ou au maximum comme de la première ligne(Régulier). De plus, beaucoup de sources signalent seulement la présence des 2 compagnies d'élite (Régulier), le reste du bataillon étant resté à Péniche. A vous de voir, ludiquement nous conseillons de jouer le bataillon en entier.
Les autres unités sont à jouer comme de la première ligne (Régulier).
Les britanniques entrent sur la table de jeu en colonne. La brigade Fane sur la gauche, la brigade Nightingale au centre et la brigade Hill à droite. La brigade de réserve de Craufurd reste hors table, les unités qui seront engagées entrent au centre (derrière la brigade Nightingale) à partir du tour 4. Les unités en première ligne sont posées sur la table accolées au bord de table britannique.
Option déploiement libre : le joueur britannique peut librement décider de la formation et du lieu et de l’entrée de ses brigades.
Qualité des troupes britanniques : Tout comme pour les français, certaines unités sont parfois encore relativement peu expérimentées.
Les 29th, 71th, 91th, et les 2 bataillons de rifles 60th et 95th sont des troupes aguerries ou d'élite que l'on peut jouer comme des vétérans (Régulier avec règle spécifique vétéran p.91).
Les portugais, si joués, sont des troupes de seconde ligne (Conscrit).
Les autres unités sont à représenter comme de la première ligne (Régulier).
Renforts britanniques (manœuvre de débordement de l'aile gauche hors table) :La brigade Ferguson, avec son mouvement de débordement de l’armée française peut apparaitre à tout moment sur le flanc droit français à partir du tour 5.
Au début du tour 4, le joueur français lance 1D6 sans révéler le résultat à son adversaire (mettre de côté sous un gobelet par exemple le jet du dé). La valeur indique le nombre de tours de délai avant l’arrivée de la brigade Ferguson sur la table de jeu. Exemple : avec un jet de 3 sur le D6, Ferguson arrivera au tour 7 (tour 4 + 3 = 7). En effet, du haut de sa position dominante Delaborde peut facilement voir les mouvements aux alentours, alors que les britanniques ont perdus le contact visuel des troupes de débordement (Ferguson et Trant).
Règles spéciales :• La brigade Nightingale commence la partie avec un assaut prématuré non soutenu.
Les bataillons doivent avancer sans perdre de temps (mouvement maximal) par le chemin le plus rapide vers les troupes françaises pour les engager par la “charge” dès qu’ils sont à portée.
L’ordre de « Charge » ne peut pas être changé avant que les deux bataillons (1/29th ou 1/82th) soit repoussés une première fois chacun ou que le général quitte le champ de bataille pour cause de blessure grave, décès ou soit fait prisonnier.
• Au premier tour de jeu, seule la brigade Nightingale effectue ses mouvements.
• Le joueur britannique ne devrait pas avoir à engager sa réserve (elle reste hors table au centre du dispositif, à activer comme "réserves" p.91), le calcul des pertes serons donc triplées en fin de partie pour éviter tout engagement trop rapide de ces troupes (la cavalerie et l'artillerie sont considérés comme de la réserve). Historiquement le 45th Regiment a été détaché auprès de Fane pour soutenir les troupes légères.
•
Optionnel : Pour un jeu plus simple, en particulier avec des débutants, on peut ne pas intégrer l'aile gauche de Ferguson dans le scénario.
• Les français peuvent recevoir, pour cette bataille uniquement et après accord du joueur britannique, la règle spéciale "Stoïque" (p.91) ou "tenace" (p.92).
• L'artillerie britannique doit se tenir à longue distance pour pouvoir bombarder la ligne de crête.
• Les tirailleurs peuvent tirer dans la pente en terrain très difficile. Vous pouvez également décider de jouer la pente en terrain "difficile" plutôt que très difficile (qui est très restrictif à LH).
Conditions de victoire :Si l’un des camps déroute en cours de partie (rupture du moral d’armée), alors celui-ci perd immédiatement la bataille et c'est une victoire majeur pour le vainqueur.
Sinon :
Le camp français gagne avec une victoire mineure s’il lui reste au moins une unité formée sur la ligne de crête et qu’il n’a pas d’unité détruite capturée ou encerclée à la fin du scénario.
Le camp britannique gagne avec une victoire mineure si toutes les unités formées françaises ont été repoussées de la ligne de crête et qu’il a deux fois moins de pertes que les français à la fin de la partie. Le décompte des pertes britanniques des unités de la réserve sont triplées.
Tout autre résultat est considéré comme une égalité (résultat indécis). Si l'anglais engage plus d'une unité de réserve on peut accorder au français un petit avantage psychologique pour avoir fait "mieux" qu'historiquement".